Statues de la Vierge Noire et de Sainte-Eugénie
Vierge Noire de Miègecoste
Une statue de Vierge Noire à l’enfant dite Notre Dame d’Aspet est conservée dans la chapelle de Miègecoste. Cette œuvre datant du XVIIe siècle est composée de trois pièces de bois, dont seuls le visage, le buste et la main droite de la Vierge ainsi que l’enfant Jésus sont sculptés. Le reste est seulement équarri et seules les parties sculptées sont polychromes.
Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis le 30 juin 2008.
Une campagne de restauration de la statue s’est déroulée entre septembre 2012 et avril 2014. Ce sont les bénévoles de l’association des Amis de la Daurade, contactés par les paroissiennes d’Aspet qui ont réalisé le nouvel habit de la Vierge qui se compose d’un sous-vêtement protégeant la structure en bois et d’une robe en moire de soie dorée. Le manteau de la Vierge et de l'enfant Jésus est en tissu broché rouge carminé.
Le document présenté ici retrace les différentes étapes de la restauration de la statue.
Sainte Eugénie
L’église du hameau de Gouillou est placée sous la protection de Sainte-Eugénie. Une statue polychrome, placée à l’entrée de l’église, la représente.
Sainte Eugénie aurait vécu à Rome ou à Alexandrie, vers l’an 257, à l’époque de l’empereur Valérien. Fille de gouverneur, elle décide d’intégrer un monastère. Pour devenir médecin, elle est obligée de se déguiser en homme, les femmes n’ayant, à cette époque-là, pas les mêmes droits que les hommes. Elle acquiert une grande renommée dans la guérison des malades. Apprenant cela, une femme la fait venir chez elle : guérie, elle lui propose en récompense ses charmes mais Eugénie refuse. Humiliée, la femme l’accuse de viol, et prête d’être jetée aux lions, Eugénie révèle qu’elle est une femme.
Son père la reconnaît et l’affaire s’arrête là. Les persécutions contre les chrétiens reprennent et Eugénie est à nouveau arrêtée et condamnée à mort. Elle subit le martyre, par bûcher et immersion avec une pierre attachée au cou, dont elle réchappe. Elle est finalement décapitée.
Cette sculpture en bois peint du XVe siècle est identifiable grâce à ses habits d’abbesse et car elle tient dans ses mains un livre, probablement un psautier.
Cette statue haute de 97 cm est inscrite au titre des monuments historiques depuis décembre 2010. Grâce au concours de l’Etat et de la DRAC, de la Région Midi-Pyrénées et de la Fondation du Patrimoine, la commune d’Aspet l’a faite restaurer en 2011.